A l’occasion du salon d’automne qui s’est tenu ce mois de novembre à Paris, la Poste métropolitaine a rendu honneur à l’aviateur français André Japy.
Cette émission philatélique fait écho au timbre édité par la Poste polynésienne, le 23 aout 2019.
En effet, l’aviateur arrivé en Polynésie en 1946, réussit à intégrer les services de la Météorologie des Établissements Français de l’Océanie.
André Japy achète un Piper Supercub avec un moteur Lycoming de 150 chevaux et construit sa piste d’atterrissage (une bande en herbe de plus de 500 mètres) sur le plateau de Taravao grâce à l’évêque Paul Mazé.
Après avoir revendu son Piper Supercub, il rachète un Piper Cherokee 180 immatriculé F.OCAB.
En accord avec les autorités locales de l’Aviation civile et M. Damery, Administrateur des Tuamotu, il décide de réaliser l’ouverture de lignes aériennes et la réalisation de pistes d’atterrissages dans les îles Tuamotu notamment à Anaa et Fakahina.
Le vol aura duré environ 6 heures pour parcourir les 550km et atteindre Fakahina où il se pose sur un platier de corail côté lagon.
Japy ne disposait d’aucun moyen de navigation, ne faisant qu’une estimation de sa position. Il utilisait un sextant à bulle qu’à l’approche de sa destination.
Outre l’ouverture de ces pistes permettant le désenclavement de nos îles, Japy réalise avec succès le vol Papeete-Noumea avec son avion dont il avait équipé le cockpit, de réservoirs supplémentaires. Il poussera même ces vols jusqu’en Nouvelle Zélande.
Malgré la faible marge d’autonomie de l’avion, il tente la traversée Tahiti/îles de Pâques/Santiago mais suite à une panne technique il se déroute et se pose en pleine nuit à Moururoa. Cet exploit ne fut jamais tenté et peu de temps après se fait l’ouverture de la ligne par la compagnie régulière LAN Chile.
Avec le durcissement de la réglementation aérienne, Japy avait désormais le sentiment de la fin de l’exploration et de l’aventure. C’est ainsi qu’il cédera tous ses biens et repartit pour la métropole en 1970.
Au travers de cette émission philatélique, FARE RATA, la Poste de Polynésie française avait souhaité rendre hommage à ce pionnier de l’aviation en Polynésie qui a marqué de son empreinte l’histoire de notre fenua.
Retrouvez ici cette émission philatélique.