Tahiti, l’Eden à l’éternel été
La Polynésie française baigne dans un climat doux et tempéré tout au long de l’année. Cette situation privilégiée lui offre un terroir propice avec une végétation généreuse et luxuriante. Aujourd’hui encore, les Polynésiens perpétuent de merveilleuses traditions qui les font vibrer et ressentir profondément leur terre. Cette terre accueillante qui abritait jadis une faune aviaire abondante couvrant l’île de chants d’oiseaux. La faune terrestre primaire, jadis encore vierge, se résumait en quelques insectes et deux variétés de lézards « mo’o », les Geckos et les Scinques, seuls reptiles terrestres présents qui jouent leur rôle dans cette biosphère en tant que prédateur d’insectes ou proie pour certains oiseaux.
La faune aviaire était particulièrement riche, malheureusement beaucoup d’espèces ont disparu. Les Européens ont en effet introduit volontairement ou accidentellement des prédateurs et des maladies qui ont décimé une partie de cette richesse. Malgré cela, la Polynésie garde encore un taux d’endémisme élevé à l’échelle planétaire que les associations comme Manu s’efforcent de préserver.
Et malgré les outrages qui ont fait du tort à son environnement, à sa biodiversité, le pays garde encore un peu de cette exubérance édénique. Mais, pour combien de temps encore sous la pression de la culture du béton et du métal qui l’envahit ou la défigure chaque jour davantage.
Ainsi, cette terre à la générosité légendaire a continué à accueillir des dizaines d’espèces allochtones aussi bien botaniques qu’animales. Si certains animaux ou plantes sont nuisibles, d’autres se sont intégrés harmonieusement et font l’admiration aussi bien de la population locale que des visiteurs de passage, face à un paysage bien verdoyant et fleuri. On ne s’étonnera donc pas de voir un vini (Capucin donacole), espèce introduite, faire son nid sur un pied de citronnier dont les épines lui assurent une bonne protection contre ses prédateurs. Cet arbuste, décidément protecteur, est omniprésent dans la vie des Polynésiens tant dans la gastronomie, que dans la pharmacopée traditionnelle. Toute cette flore locale est un vivier inestimable pour les herboristes du terroir ou tahu’a rā’au. Cela a permis aussi au peuple polynésien ou mā’ohi d’avoir une robustesse remarquable, une bonne santé, une teinte gracieuse et une beauté quasi mythique.
© Avec la collaboration de monsieur Jean Kape
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