Né à Paris le 7 juin 1848, Eugène Henri Paul Gauguin passe une partie de son enfance à Lima au Pérou puis rentre en France avec sa mère. Il travaille en tant qu’agent de change avant de devenir peintre à l’âge de 36 ans. Il quitte sa femme et ses enfants au Danemark afin de se consacrer entièrement à sa passion. Il quitte Paris, s’installe à Rouen et se rend régulièrement en Bretagne, où il rencontre Emile Bernard, avec qui il créé l’école de Pont-Aven. Réalisé en 1889, à quelques mois de son premier départ pour Tahiti en 1891, le Portrait de l’artiste au Christ jaune constitue un véritable manifeste. Il s’agit en réalité d’un portrait au triple visage, dans lequel l’artiste révèle différentes facettes de sa personnalité. Alors méconnu, incompris, abandonné par sa femme qui est rentrée au Danemark avec leurs enfants, Gauguin peine à obtenir une mission officielle pour s’établir dans les colonies. Dans la figure centrale, le regard fixe que Gauguin adresse au spectateur exprime le poids de ses difficultés, mais également toute sa détermination à poursuivre son combat artistique. Il représente derrière lui deux autres de ses œuvres, réalisées l’année précédente, qui se confrontent d’un point de vue esthétique et symbolique. A gauche se trouve Le Christ jaune, image de la souffrance sublimée, auquel Gauguin prête ses propres traits. Mais le bras étendu par le Christ au-dessus de la tête du peintre évoque également un geste protecteur. Le jaune de ce tableau, couleur fétiche de l’artiste, s’oppose au rouge du Pot autoportrait en forme de tête de grotesque, posé à droite, sur une étagère. Ce pot anthropomorphe que Gauguin décrivait lui-même comme une « tête de Gauguin le sauvage » porte la trace du grand feu qui en a pétrifié la matière. Avec son masque grimaçant et sa facture primitive, il incarne les souffrances et le caractère sauvage de la personnalité de Gauguin. Malade, il rentre à Paris en 1893, où il fait la connaissance du peintre Maurice Denis. Cependant, déçu par l’accueil de la capitale, où Pissarro l’accusa d’avoir « pillé les sauvages de l’Océanie », il repart de Marseille pour la Polynésie, le 3 juillet 1895. Il quitte Tahiti en 1901 à destination d’Atuona, (île de Hiva Oa), dans l’archipel des Marquises. Il rencontre des difficultés avec l’administration locale et y meurt le 8 mai 1903. Sa tombe est au cimetière d’Atuona, aux Marquises.Paul Gauguin est un peintre postimpressionniste, il est considéré comme l’un des peintres français majeurs du XIXe siècle, et l’un des plus importants précurseurs de l’art moderne.
La Poste polynésienne tient à lui rendre hommage en émettant un timbre reprenant cet « Autoportrait au christ jaune » proposé simultanément en Polynésie, et à Macao, dans le cadre de l’exposition philatélique internationale MACAU 2018.
Born in Paris on June 7th, 1848, Eugène Henri Paul Gauguin spent part of his childhood in Lima, Peru, then returned to France with his mother. He worked as a foreign exchange agent before becoming a painter at the age of 36. He left his wife and children in Denmark to devote himself entirely to his passion. He left Paris, moved to Rouen and went regularly to Brittany, where he met Emile Bernard, with whom he created the Pont-Aven school.
Directed in 1889, a few months before his first departure for Tahiti in 1891, the Portrait of the Artist (The Yellow Christ) is a true manifesto. It is actually a portrait with a triple face, in which the artist reveals different facets of his personality. Then misunderstood, abandoned by his wife who returned to Denmark with their children, Gauguin struggles to get an official mission to settle in the colonies.
In the central figure, Gauguin’s fixed gaze to the spectator expresses the weight of his difficulties, but also his determination to continue his artistic struggle. He represents behind him two more of his works, realized the year before, which are confronted from an aesthetic and symbolic point of view.
On the left is the yellow Christ, an image of suffering sublimated, to which Gauguin lends his own features. But the arm extended by Christ above the painter’s head also evokes a protective gesture. The yellow of this painting, fetish color of the artist, is opposed to the red of the self-portrait pot in the shape of a grotesque head, placed on the right, on a shelf. This anthropomorphic pot that Gauguin himself described as a « head of Gauguin the wild » bears the trace of the great fire that has petrified the matter. With his grimacing mask and his primitive style, he embodies the suffering and wild character of Gauguin’s personality.
Ill, he returned to Paris in 1893, where he met the painter Maurice Denis. However, disappointed by the reception of the French capital, where Pissaro accused him of having « plundered the savages of Oceania », he left Marseille for Polynesia on July 3rd, 1895. He left Tahiti in 1901 for ‘Atuona, (Hiva ‘Oa Island), in the Marquesas archipelago. He encountered difficulties with the local administration and died there on May 8th, 1903. His grave is in the cemetery of Atuona, in the Marquesas islands, French Polynesia.
Paul Gauguin is a post-impressionist painter, he is considered one of the major French painters of the nineteenth century, and one of the most important precursors of modern art.
The Polynesian Post wishes to pay tribute to him by issuing a stamp featuring this self-portrait called « The Yellow Christ » simultaneously proposed in Polynesia, and Macau, as part of the international asian philatelic exhibition of MACAU 2018.
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